VISITES CONSEILLES ‘’LES INCONTOURNABLES’’
- VILLES DE SEGOU
Le Centre d’Information d’AHRTS
Le Centre se trouve au Quai des Arts. Il a pour vocation d’informer les touristes sur les sites touristiques à Ségou et environs, les visites et excursions à faire, les hôtels et restaurants et toute autre information pratique.
Il met à la disposition des plaquettes et dépliants d’information gratuits ou vendus.
Le Centre est ouvert tous les sauf lundi, jours de 9h00-12h30 et 15h00-17h3
I. L’artisanat
- Marché de poterie sur la berge et au rond-point du grenier
On y trouve des belles pièces des potiers de Farako et Kalabougou, qui ont conservé les techniques ancestrales de modelage et de vernissage.
- La tapisserie Nieleni
La tapissérie Nyéleni est une coopérative multifonctionnelle de 72 femmes qui produits des tapis à partir de la laine de mouton. Elle était connue dès 1925 quand elle exposa à Paris sa production dans le cadre de l’Exposition Coloniale. Elle produit de somptueux tapis de laine de mouton au confort et à la qualité inégalable. Les tapis de Nieleni ornent une grande partie des salons officiels de Bamako ou d’ailleurs.
- Centres Bogolans Le Ndomo
Le NDOMO a pour objet de donner aux jeunes qui n’ont pas eu la chance de suivre des études ou d’être scolarisés une formation à partir d’un savoir-faire local : l’application de teintures naturelles sur coton (fabrication de bogolans et galas). Outre la formation technique, il a pour vocation aussi à accompagner les jeunes dans la vie en facilitant leur socialisation et en leur apportant les valeurs qui faciliteront leur vie d’hommes : responsabilité, engagement personnel, travail, solidarité, dans le strict respect des valeurs de la société Malienne.
- Le Cendtre Bogolan Sinenjisigi (Siniguèssiki)
C’est une association des femmes, qui propose divers produits en bogolan traditionnel tels que es couvertures, des rideaux, des jouets, etc. dans la réplique en banco rouge de la maison du griot d’Ahmadou TALL.
- Le Centre Bogolan Soroble
C’est un atelier de tissage de production de tissus à partir des colorants naturels (bogolan et ses dérivés : pagne tissé). L’atelier est situé au bord du fleuve niger non loin de la mosquée de banissabakoro.
- Boutiques artisanales
Dans la rue de l’Auberge, qui mène au fleuve, un grand nombre d’artisans présentent leurs œuvres : sculpteurs sur bois, maroquiniers touareg, travail du cuir par des touaregs. Des marchands proposent aussi des masques, des tissus, des chaussures, des colliers, des panneaux décoratifs.
II.Galeries d’art
- La galérie Koré
Le Koré a été construit sur le Quai des Arts pour y recevoir les expositions d’art à l’occasion de la Biénale artistique et culturelle en 2005 et les différentes éditions du Festival sur le Niger. Le reste de l’année, des expositions ponctuelles d’artistes maliens et étrangers y sont organisées, notamment par le Collectif des Artistes de Ségou.
III. Sites historiques
- La mosquée de Baninkoro (Quartier Somono)
Cette mosquée se trouve au quartier Somono au bord du fleuve. Construite par N’Golo Diarra, premier roi de la dynastie des Diarra, elle est la plus ancienne des mosquées de la commune de Ségou.
En effet quand Biton a été informé par les devins de l’imminence de sa succession par N’Golo, il cherchait un moyen de se débarrasser de lui. C’est ainsi que N’Golo a été envoyé à Tombouctou chez les KOUNTA pour apprendre le coran. De retour, Biton ne voulant pas toujours le garder de peur que les prédications des devins ne se réalisent, l’envoya cette fois à Ségou Koro pour contrôler et taxer les Diado (brigands) qui passaient fréquemment par là pensant que ceux-ci allaient le tuer. N’Golo noua ainsi une amitié sincère avec les clans des Djirés du village qui le protégèrent mais a condition de leur construire une mosquée une fois au pouvoir. Devenu roi, N’Golo transféra non seulement la capitale à Ségou Sikoro, mais construisit ladite mosquée promise à Sory Ibrahima Djiré qui était alors chef de son clan. Par la même occasion, il confia l’imamat de Ségou Sikoro à la famille Djiré qui continue de l’exercer de nos jours.
- La mare de la décapitation (Sido Soninkoura)
Cette mare, lieu de la décapitation des condamnés à mort après jugement de la cour royale est au quartier Sido Soninkoura à l’extrémité sud du prolongement de la voie passant devant la nouvelle gare routière de Ségou.
- Le cimetière de la conquête coloniale
Il est situé au Centre Commercial, contigu aux chambres annexes de l’Auberge.
Ce cimetière contient plus de 150 tombes des militaires français. La première date du 10 avril 1893 et la dernière est du 06 décembre 1959.
- La carrière de Pelengana
Elle est située dans la commune rurale du même nom au bord de la route nationale N°6. Cette crevasse profonde par endroit de plus de 10m pour une surface d’un demi hectare est le résultat de l’exploitation de la latérite destinée à la construction d’abord du Vestibule Royal (TON MASA BLON) de Ngoïn vers 1760, puis des routes et du pont barrage de Markala. C’est un symbole fort du travail forcé.
Le Monument de Gallieni (1849 – 1916)
Cette colonne érigée sous la colonisation à la mémoire de Gallieni et de ses compagnons se trouve au sud-est de la grande mosquée de Ségou. Il est rebaptisé Place des Martyrs du 26 Mars.
En 1886, le colonel Gallieni obtient la rive gauche du Niger. De 1888 à 1890, le colonel Archinard, en deux brillantes campagnes, conquiert l’empire d’Ahmadou et occupe sa capitale, Ségou. Il conquiert ensuite la vallée du Niger de 1890 à 1894.
D’origine italienne, mais élevé dans la tradition patriotique et républicaine de la Révolution française, GALLIENI est un des explorateurs les mieux connus de son temps. Gallieni se dirigeant vers Ségou, fut arrêté par Ahmadou à Nango, un village près de Ségou, où les membres de l’expédition séjournèrent pendant dix mois. En mars 1881, Ahmadou TALL (conquérant de Ségou en 1861 et fils de Oumar TALL, fondateur de l’Empire Toucouleur) ratifia un traité établi dans une longue correspondance avec Gallieni. Le traité de Nango reconnaissant le protectorat français en échange de canons et de l’argent pour Ahmadou. L’expédition rapporta à Gallieni la médaille d’or de la société de géographie.
- La statue d’Archinard (1850 – 1932)
Cette statue se trouve actuellement au bord du fleuve Niger, non loin du marché de poterie, dans la commune urbaine de Ségou. Cette place actuelle est le troisième site de la statue après l’actuel Pied à terre et la cours des travaux public.
Archinard avait reçu du gouvernement français, toute liberté d’opérer contre Ahmadou. Au lieu d’attaquer le Kaarta, Archinard entreprit d’abord la conquête de Ségou. Le corps expéditionnaire français partit de Médine forme un total de 742 hommes dont 103 européens et 818 non combattants.
Le commandant Archinard fit son entrée à Ségou le 6 avril. Ce soir-là, jusqu’au 11 avril, Archinard campa à l’extérieur de la cité conquise, à quelques pas de la muraille et près de la porte de Banankoro.
Après la prise de Ségou en 1890, Archinard se porta devant la citadelle de Ouessebougou, située au nord du Bélédougou, qu’il enleva au prix d’un dur combat. Il se retourna ensuite contre le Kaarta, enleva Koniakary et l’année suivante Nioro, où il entra le 1er janvier 1891.
- Le Mausolée d’Abdoulaye Tall
Ce mausolée se trouve près de la gare Bittar Trans au Quartier Commercial de la commune urbaine de Ségou.
Lors de la prise de Ségou par Archinard, tout le monde avait fuit, mais les femmes d’Ahmadou étaient là avec un jeune fils d’Ahmadou nommé Abdoulaye qui est resté avec sa mère et se trouvait au milieu des femmes.
Archinard ramena l’enfant en France où il fut confié à la famille des « De lisle des sables» qui assura son instruction et son éducation. Intelligent et fier, passionné d’histoire et de poésie, il entra à Saint Cyr où il sort avec un grade de lieutenant. C’est au retour de vacances au Sénégal, qu’il décéda le 19 mars 1899 à Paris sans jamais revoir sa ville natale. Il fut enterré au cimetière Montparnasse. Ces cendres furent rapatriées à Ségou le 07 avril 1995 au cours d’une grande cérémonie officielle.
- L’architecture coloniale du Quartier Administratif
De l’époque coloniale, Ségou a conservé un ensemble cohérent de bâtiments tout à fait remarquables par leur style néo soudanais à l’ombre des grands caïlcédras de l’époque coloniale. Ils abritent aujourd’hui les services administratifs de l’Office du Niger. Le quartier administratif de Ségou est inscrit la liste du patrimoine national du Mali.
- La façade du vestibule de la famille THIAM
Edifiée en 1930 à Sokalakono, la beauté de cette pièce réside dans la disposition symétrique de 4 niches qui encadrent la porte d’entrée et la colonnade sous forme de garde de corps qui la surmonte.
I. Autres Sites
- Le marché du Lundi ou Ségou Ndènè,
Il occupe tout le Centre Commercial jusqu’à la corniche avec ses couleurs ses senteurs ses sons et bruits. Lieu de rencontre hebdomadaire des populations des deux rives du fleuve Niger, avec ses mouvements incessants d’embarcations chargées de poteries, de fruits et légumes de volaille et de bétail.
Les Brasseries traditionnelles
Les brasseries traditionnelles sont essentiellement à la Mission Catholique, un quartier créé avec l’installation des premiers administrateurs coloniaux. Les bobo (bwa) majoritaire de la population, sont les spécialistes de la fabrication de la bière traditionnelle selon un savoir-faire ancestral jalousement conservé.
- Le Quartier Somono
Le plus vieux site de Ségou avec son ensemble de maisons basses en banco essentiellement habité par les pêcheurs somono et bozo et tous ceux dont l’activité économique est liée au fleuve : passeurs, maraîchers et exploitants de sable.
La dégradation de l’habitat traditionnel a conduit à l’initiation d’un projet de restauration et de valorisation de l’architecture en banco par la Direction régionale de l’hôtellerie et du tourisme (Ex-OMATHO) en partenariat avec l’Association Nationale des villes d’Art et d’Histoire en France. Le quartier Somonosso est inscrit sur la liste du patrimoine national du Mali.
- La Ferme Soninkoura
D’une superficie de101 ha, La Ferme de Soninkoura est un cadre idéal de bio diversité et de micro climat pour la détente, les promenades et l’observation.
- AUX ALENTOURS DE SEGOU
Direction Bamako
Ségou Koro (Sékoro)
Ségou Koro se trouve à 15 kilomètres de l’entrée de Ségou, c’est la première capitale du royaume bambara. On pourra visiter à Sékoro :
- La première mosquée de Ségou (17ième siècle)
La première mosquée fut construite par Sékou (un marabout installé bien avant même la création du village) au bord du fleuve. Elle est caractérisée par des œufs d’autruche pour couronner les piliers. La date de construction n’est pas connue, mais elle doit dater d’avant 1650. Cette même mosquée a sauvé le village lors de l’annexion de Ségou par El Hadj Oumar Tall : en descendant le fleuve, il a vu la mosquée, raison pour laquelle il a dépassé le village.
- Le Vestibule de Biton Mamary Coulibaly (18ième siècle)
Le roi bambara de Ségou avait 7 vestibules, mais seul le vestibule de Ségou Koro servait de lieu de discussion des grands problèmes du royaume et les décisions importantes y étaient prises. C’était en quelque sorte le parlement. Celui qu’on voit aujourd’hui en est la réplique. Il a un style soudais avec 20 pilastres dont deux centraux, ceux-ci sont sculptés dans du bois et représentant l’un l’homme, l’autre la femme.
La tête de la hache fixée à la porte d’entrée de son vestibule est un symbole indiquant le domicile d’une famille ayant régné par le passé.
L’entrée du palais royal comprenait 7 vestibules avant la salle du trône.
- La mosquée de Ba Sounou SACKO (18ième siècle)
La mère de Biton COULIBALY, Sounou SACKO était une Soninké appartenant au clan des Sacko. Elle arriva à Ségou Koro avec son fils qu’elle confia à cheik Ousmane KANE un autre Soninké qui avait donné vie au campement de Cheik Marouf KALAKIOU.
Elle était très disponible et s’était mise au service de son fils et ses compagnons. Elle leur donnait à manger et à boire lors de leur réunion de constitution du ton. Elle était devenue par la suite marraine de cette association (ton). Bien que l’animisme soit la religion d’état, la mère de Biton était une musulmane. Elle demanda à son fils de construire pour elle une mosquée, ce qui fut fait par les maçons venus de Djenné pour construire le palais royal.
Sa construction a pris 7ans et les briques utilisées étaient de formes rondes.
- Tombe de Biton Mamary Coulibaly, fondateur du royaume Bamanan de Ségou (18ième siècle)
Récemment cimenté, le monument jouxte le vestibule lui aussi récemment restauré et qui servait de siège régulier pour les audiences du roi.
Adolescent, Biton serait venu à Sékoro avec sa mère Sounou Sacko une Soninké. C’est lui qui a crée le ton (organisation para militaire) du village, c’est le premier a rassembler sous son autorité tous les villages de la vallée du Niger entre Niamina et Sansanding. Son royaume était structuré en villages garnisons commandés par des chefs tondjons.
Biton Coulibaly meurt en 1755, victime d’une trahison des tondjons.
- La place du figuier royal de Sekoro
Où Mamary Biton COULIBALY et sa cour se reposaient les après-midi.
- La promenade de Mamary Biton Coulibaly
Petite ruelle qu’il aimait descendre le petit soir.
Konodimini
Les Vestiges de Sorotomo
Ces débris de poterie et de traces de constructions sont encore visibles à 1 kilomètre de Konodimini, dans la commune rurale du même nom situé à 20 km de Ségou.
Ces vestiges se trouvent sur l’emplacement de Sorotomo, capitale du royaume crée par Silamaganba KOITA, un prince Soninké disposant d’une cavalerie importante. C’était un émigrant venu du Ouagadou s’installer dans le « pays de Ségou ».
Massala
Le puit de Mamary Biton COULIBALY (18ième siècle)
Il est situé au sud du vestibule de Biton COULIBALY à Massala, chef lieu de la commune rurale du même nom.
Les informations sont contradictoires sur l’identité de celui qui a creusé ce puits. Pour les uns, c’est Biton COULIBALY qui aurait, au cours d’une de ses inspections dans la zone, découvert ce puit et fait construire sa maison de campagne à côté. Les tenants de cette version attribuent la paternité du puit aux génies. Pour d’autres, le puits n’est pas l’œuvre des génies mais c’est quand Biton COULIBALY a constaté que les femmes se fatiguent trop pour les corvées d’eau, qu’il a ordonné le creusement de ce puits.
D’après les populations de Massala, l’eau de ce puits a un pouvoir protecteur contre les mauvais esprits.
Nango
- Monument de Gallieni à Nango
Il se trouve à Nango à l’ouest du marché du village.
- L’emplacement de la case de Nogoba SANGARE
Matérialisé par un mur carré de 3,60 m de côté et 40 cm de hauteur, réalisé par l’ONG Alphalog. Nogoba SANGARE était l’hôtesse de GALLIENI. Il a passé plus de trois ans de refuge chez Nogoba caché dans cette case pour échapper aux guerriers d’Ahmadou Sekou.
Direction Niono
M’pEBA
M’péba se trouve à 6 km de Ségou sur la route de Markala. C’est un village garnison qui fut la résidence du Roi Monzon DIARRA. On y trouve encore les traces de sa résidence du haras et du mur d’enceinte et les reliques du pouvoir (le symbole du balanzan bossu : une hachette, etc.)
Ce grand arbre correspond à la résidence du Roi Tiémoko Monzon Diarra.
Banankoro
- Le Tombeau de Damonzon (18-19ième siècle)
Cette tombe se trouve à Banankoro à 9 km de Ségou dans la commune rurale de Pelengana. Elle est dans la famille DIARRA. La dernière demeure de cet autre fils de Monzon DIARRA se trouve à Banankoro. Il a remporté beaucoup de victoires sur différents chefs dont : Samangnana Basi et Diakourouna Toto. Il mit en place un système d’éducation des jeunes à travers la création de deux institutions : le « Chifing So » et le « Mobo So » qui avaient pour objectif l’éducation des enfants et la formation civique et militaire des adolescents.
Son talent diplomatique l’amena à nouer une alliance avec Gueladio Amadou Ambodedjo du Kounari ( Macina ).
A la mort de son père Monzon DIARRA en 1808, Da est intronisé et devait quitter Banankoro pour s’installer à Ségou Sikoro.
Toutes les chroniques sont unanimes qu’il fut le plus célèbre des rois bamanan de la Dynastie des DIARRA, ce qui lui valu l’appellation DA KA GOUN ou « île de Da » pour désigner Ségou. Cette célébrité, il la doit en grande partie aux griots de la cour royale qui étaient totalement acquis à sa cause pour sa très grande largesse envers eux. Il échoua en 1818 à la bataille de Noukouna contre les troupes de Cheikou Amadou. Il meurt 1827 et son corps fut transporté à Banankoro pour être enseveli dans la concession qu’il occupait avant de monter sur le trône à Ségou. De ce jour, tous les enfants mâles de cette famille sont enterrés dans la concession familiale et non au cimetière du village.
Dougouba
La cité interdite aux KEITA, monumentale mosquée de terre, le puits miraculeux, les pierres de croyance. Village très reconnu pour ses connaissances occultes, il a toujours impressionné les rois de Ségou qui ne l’ont jamais annexé afin d’éviter tout différend. Dougouba pouvait se dissimuler dans la nature afin d’éviter que l’ennemi ne puisse l’envahir. Selon les vieilles personnes, les constructeurs de la mosquée de Djenné se sont inspirés de celle du village, qui a été construite en 9ème siècle. Elle est un lieu de pèlerinage pour les musulmans de la zone de Djenné.
Ce village Marka était islamisé très tôt. Marka veut dire « celui qui s’éloigne des animistes. » Celui qui a construit la mosquée (dont les villageois ne veulent pas nous dire le nom), était venu de vers Tombouctou, d’où il a « amené » l’Islam et il a converti le village.
L’histoire de l’interdiction de Dougouba aux KEITA :
Gouronmou KEITA, prince du Mandé s’y était installé et exigeait chaque année du village sept (07) garçons qu’il sacrifiait à ses féticheurs. Pour s’en débarrasser, le village fit venir un marabout de Djenné de la famille KAMITE, qui offrit au prince un magnifique cheval blanc. Très content le prince enfourcha l’animal qui disparut avec lui. Il se retrouve au bord de la rue et lève une expédition punitive contre le village qui disparut de leur vue au moment de l’attaque. Ils retournèrent sur leurs pas et trois fois e suite le vieux phénomène se produisait. Il maundit alors le village et interdit à tout KEITA a de voir la mosquée sous peine d’être aveugle. Aujourd’hui encore les KEITAs s’abstiennent de regarder le minaret de la mosquée de Dougouba.
Bambougou
Bambougou a joué un grand rôle dans l’assise du pouvoir des Ngolossi de Ségou à cause de N’tji, premier fils du Roi Monzon. Ce très grand guerrier et général de l’armée à l’époque. protégeait le royaume contre toute invasion possible du côté des peuhls du Macina. N’tji a fait construire un canal long de 7 km sur une largeur de 400 m pour satisfaire les caprices de sa jeune femme, qui voulait entendre le bruit des hippopotames derrière sa fenêtre. En outre ce canal jouait un rôle militaire et économique. Du point de vue militaire, il permettait de contrôler les entrées par le fleuve car il était surveillé par les maîtres de l’eau (les Bozo amis de Monzon. Cette amitié avec les Bozo avait commencé avec N’Golo). Sur le plan économique, elle réduisait les longues marches pour chercher de l’eau et permettait l’approvisionnement du village en poisson.
De nos jours le canal navigable pour les bâteaux. La tombe de N’tji sert aujourd’hui de lieu de pèlerinage où les Bambara viennent émettre des souhaits afin qu’elles puissent se réaliser en échange d’une promesse que ce dernier doit tenir au risque de se voir lâcher par les esprits. Cette tombe est entretenue chaque année car les vieilles personnes disent si jamais une goûte d’eau pénétrait dans la tombe le village risque d’être inondé.
BARRAGE DE Markala
Barrage d’irrigation pour toute la zone de l’Office du Niger. La construction du barrage de Markala a débuté en 1932 par les Français et s’est terminée en 1947. Il a la capacité de permettre l’irrigation de plus d’un million d’hectares dans la zone de l’office du Niger, mais actuellement il n’y « que » soixante mille hectares aménagés et exploités. Il devait permettre l’approvisionnement des autres États de l’AOF en céréale ce qui rendrait le Soudan le grenier de l’Afrique occidentale. Mais la construction de ce barrage a entraîné la perte de nombreuses vies humaines et c’est ainsi qu’un monument pour les martyrs a été bâti afin de les immortaliser.
C’est l’Office du Niger qui a été chargé de piloter cette affaire. Après l’indépendance, les productions ont été réorientées : au coton, on a préféré le riz, répondant mieux aux besoins de la population. La conquête du delta intérieur n’est pas terminée : d’immenses zones sont encore en cours d’aménagement près de Macina ou de Jabali (Nord de Niono). Le barrage de Markala est spectaculaire : il permet d’élever de quelques mètres le niveau du fleuve pour pourvoir diriger l’eau vers les zones à irriguer, car la caractéristique de tout ce réseau, c’est qu’à aucun moment on ne relève l’eau : c’est par le jeu de la gravitation, et uniquement, que l’eau parvient aux diverses parcelles : sur des centaines de milliers d’hectare, la gestion de l’eau se fait au millimètre près.
La réalisation de l’ouvrage a amené le brassage de populations venues d’un peu partout, surtout du Burkina Faso et qui se sont épanouies avec les autochtones du village garnison des DIARRA NGOLOSSI de Kirango dont on retrouve encore les traces culturelles à travers diverses manifestations comme le Festival des masques et marionnettes à Markala.
Direction sud de Ségou
NgoÏn
La tombe de Ton Massa (18ième siècle)
La tombe de Ton Massa se trouve à Ngoïn, un village de la commune rurale de Sakoïba.
Ton Massa était l’un des chefs tondjons les plus célèbres du roi. C’était un ancien captif d’une des femmes de Biton nommé Dinamba. Il ourdit un complot pour se débarrasser de Ali (fils de Biton), et de toute sa famille. Tous les descendants de Biton furent massacrés, à l’exception de deux filles qu’un ancien captif devenu chef militaire sous le règne de Biton, cacha et fit enfuir de l’autre coté du Bani. Ton Massa prend le pouvoir et voilà ce que Delafosse dit de lui « Après l’assassinat d’Ali le nouveau roi s’était installé à Ngoïn, à quelques kilomètres au sud de Ségou Sikoro, disant qu’il ne pouvait résider là où son ancien maître Dekoro avait été tué ».
Il fit construire un grand vestibule appelé Ton Massablon où siégeait le conseil royal. Il fit creuser des puits pour résoudre la pénurie d’eau dans le village, et commença dit-on, un canal qui devait amener l’eau et les poissons du Niger.
Les informations sont contradictoires concernant l’origine et le nom du chef tondjon. D’après Binger, il était un DIARRA, mais selon Monteil un DEMBELE, et plusieurs légendes s’accordent à dire qu’il était originaire du Miniankala.
Au début de son règne, Ton Massa se heurta à l’hostilité de deux autres chefs militaires importants : Kanubaxuman et Kafajugu, qui finalement s’effacèrent devant lui.
Delafosse dit que Ton Massa fut assassiné par les chefs tondjons qui lui reprochaient son installation à Ngoïn , et les projets grandioses qu’il faisait pour cette ville. Koré Tammoura dit que Ton Massa partit à la tête d’une colonne militaire dans le Minangka fut grièvement blessé devant le village de Konguéré et revint mourir à Ngoïn en 1760.
RIVE GAUCHE DU FLEUVE
Kalabougou
On ne connaît pas la date de création du village, mais elle existait déjà à la fin du 17ème siècle car le père de Biton l’avait visité.
Dans ce village cohabitent des bambaras, des forgerons et des peuhls. Il est peuplé d’environ 4.000 âmes reparties entre Bamana, Noumouso et Filala vivant en parfaite harmonie de cousinage.
Kalabougou est reconnu pour ses belles poteries dont le savoir-faire ancestral est jalousement conservé par les femmes du Noumouso ( femmes forgeronnes)
Du mercredi au dimanche, les femmes fabriquent les poteries et procèdent également au séchage et à la cuisson.
Le samedi et le dimanche sont les jours réservés au bûcher sauf en cas de pluie en hivernage.
De grosses pirogues chargées de ces marchandises fragiles descendent le fleuve jusqu’au marché de Ségou.
Le mardi est le jour de repos.
- Deux arbres enlacés ou arbres jumelles
C’est le site des premières forges avec le mythique caïlcédra géant où le village faisait des sacrifices pour le génie protecteur. La chanson Kalabougou djalaba bin ndo makari bana s’entend encore lors des grandes réjouissances du pays de Ségou.
- Le vestibule
Ici se trouvent les instruments de musique des circoncis.
- Le « Palais de justice »
Il s’agit d’un grand vestibule avec des places assises pour trancher les différends ou célébrer les cérémonies de mariage et le lieu des corvées d’ordre public.
- Le bûcher
Le bûcher garde encore son caractère rituel avec entassement de toute la production des différentes familles et la mise à feu.
Dans le temps cela se faisait par incantation du Génie protecteur à qui des sacrifices étaient offerts avant.
Aujourd’hui, le cérémonial permet aux visiteurs d’observer les femmes pendant la fabrication des poteries avec explication sur les matériaux utilisés, la mise en forme, les techniques de finition, etc..
Farako
Les Potières de Farako
L’intérêt de la visite de Farako réside dans les poteries avec les mêmes rites et techniques qu’à Kalabougou. Pour profiter du marché de Ségou, le bûcher est fait le vendredi soir.
5 circuits, proposés par Le CPEL
SEGOU, Ville d’architecture
Durée 1/2 journée : 16
Le circuit de l’architecture à Ségou : entre «Architecture vernaculaire, constructions néo soudanaises, nouvelles créations en banco rouge», l’histoire de la ville se lit dans ses murs et dans son urbanisme. Ce circuit, du quartier administratif passant par le quartier somono, la famille Thiam, le Centre culturel Kôrè, le Centre Ndomo au Centre Sinignesigui etc. permettra de découvrir l’incomparable patrimoine bâti de Ségou
SEGOU, Capitale mondiale du BOGOLAN ou Les mains ont la parole
Durée 1 journée : 30 km
Ségou peut s’enorgueillir d’abriter à la fois la tradition la plus ancienne du bogolan, et aussi la plus contemporaine avec des créations toujours renouvelées. Ce circuit, du Centre Ndomo, passant par le Centre Soroblé, le Centre sinignesigui et le Centre AFATT, permettra de découvrir tous les aspects de cette activité traditionnelle, désormais très contemporaine. Tradition et modernité.
Au fil du NIGER ou Les ROYAUMES du FLEUVE
Durée 1 journée : (en pirogue)
Ce circuit est l’occasion de découvrir tous les aspects de la vie du fleuve : royaume de la vie et de l’art à Ségou Koura, village traditionnel qui reçoit artistes et créateurs contemporains, fleuve historique, axe de pénétration des Rois Bambaras avec leur cité de Ségou Koro, toute construite en banco rouge, royaume de la nature ensuite lorsque le fleuve coule au milieu d’une nature préservée et enfin Farako, vieux village avec son bois sacré et sa mare aux caïmans, et aussi cité des potières.
Potières à KALABOUGOU ou Les FEUX de la TERRE
Durée 1/2 journée : (en pirogue)
Les potières de Kalabougou : activité réservée aux seules femmes de forgerons, la poterie est effectuée dans ce village, depuis les temps les plus anciens, suivant les mêmes techniques : ici pas de tour, mais seulement l’habileté de la femme qui « monte la poterie ». Les poteries sont cuites sans four : dans des feux de branchages soigneusement agencés avec les poteries pour que la cuisson assure la solidité de la pièce. Une technique ancienne, mais que seules les plus anciennes potières arrivent à maîtriser. Une excursion s’impose.
Le Pays du KALA ou Le génie des hommes
Durée 1 journée : 210 km
Le circuit du Kala permettra de découvrir le formidable réseau d’irrigation constitué à partir du Barrage de Markala, qui fait de cette zone autrefois aride, le grenier vert de l’Afrique de l’Ouest. Les villages bambaras et markas, entre Ségou et Markala, à proximité immédiate du Niger, seront l’occasion d’évoquer l’art militaire et l’histoire des hommes qui ont édifié les fameux Royaumes Bambaras de Ségou. L’architecture des magnifiques et monumentales mosquées en terre (mosquée de Niono) est là aussi pour témoigner de la spiritualité des hommes et de leur foi, servie par les habiles maçons.